Maïeutique

Le terme maïeutique est un terme d’obstétrique : il désigne la pratique de l’accouchement. Puis, le terme a été emprunté par Socrate (dont la mère était sage femme) pour évoquer « l’art de faire accoucher l’esprit. » Dans sa méthode, le philosophe posait des questions faussement naïves, écoutait et travaillait pour que ses interlocuteurs prennent consciences de leurs imprécisions ou leurs paradoxes. A partir de cela, Socrate les guidait pour qu’ils se rendent compte qu’ils détenaient eux-mêmes les connaissances.   


 

Maïeusthésie

Par la suite, le psychopraticien Thierry Tournebise a repris le terme mais l’a modifié en « maïeusthésie » car il est parti de l’idée que la méthode socratique étant de la dialectique (moyen de se convaincre mutuellement à partir d’idées différentes), cela ne respectait pas la communication (par exemple les questions fermées ou la « manipulation » pour persuader l’autre.)

 

Ainsi, pour obtenir un guidage respectueux il a mis en place une méthode relationnelle basée sur l’authenticité et le « non-savoir » qui permet de faire naître les idées du patient, sans l’influencer ou le convaincre. Dans ses conditions, Thierry Tournebise pense que « La maïeusthésie est réellement une approche permettant un accouchement de soi, et doit donc  clairement se distinguer de la "maïeutique". »

 

Plus personnellement...

 

En ce qui concerne mon approche, disons que j’utilise les deux suivant la situation. Par exemple, si vous êtes enfermé dans des pensées automatiques ou limitantes, nous aurons tendance à travailler via la maïeutique  (dialectique) (modèle de TCC propre aux schémas de pensée), quitte à ce que je joue la provocation (ou tente l’humour, sans garantir d’être drôle...) Mais s’il s’agit de questionnements plus existentielles ou des réponses à trouver sur des problèmes personnelles, la maïeusthésie semblera plus adaptée car – en général – nous sommes plus convaincus d’une démarche à suivre lorsque nous trouvons nous-même la solution (cela évite la réactance)