Affirmation de soi

Comment savoir si l’on est une personne affirmée

L’affirmation de soi regroupe deux types de problèmes : la confiance en soi, qui renvoie au sentiment de pouvoir faire des choses correctement. Et l’estime de soi, qui renvoie à l’opinion que nous avons de nous-même et aux valeurs que nous nous accordons en tant que personne. Voici quelques questions vous permettant de vous situer dans ces notions :

Qu’est-ce que vous aimez en vous, même petit et éphémère ?
Quelles qualités possédez-vous ?
Qu’avez-vous accompli dans votre vie dont vous êtes fier ?
Quels dons, compétences ou talents avez-vous ?
Qu’est-ce que les autres personnes apprécient chez vous ?
Sentez-vous que vous êtes en droit d’obtenir de l’attention de la part des autres ?

Suivant ce que vous avez répondu, les réponses négatives ou les doutes sont en lien avec des schémas de pensée qui se sont construits soit tôt dans votre vie (parents très dévalorisants pas exemple), soit par des échecs successifs. Ainsi, il ne s’agit que de croyances, et non d’état de faits.

Nous sommes tous un peu pareil

Au fond, nous manquons tous un peu d’affirmation de soi, après tout, la vie et les représentations sociales nous assignent à des rôles et des places qui ne sont pas forcément en accord avec la personne que nous voulons être ou celle que nous sommes. Mais notre désir d’appartenance sociale est suffisamment important pour que nous nous y soumettions.

Petit interlude médical

Néanmoins, ce qui semble être un manque d’affirmation peut parfois cacher des pathologies plus sévères. Ainsi, la dévalorisation profonde, le sentiment extrême d’être coupable, l’inquiétude exagérée ou la sensation de « n’être rien » ou « vide » doit vous inviter à en parler à un médecin. En ce qui concerne les objectifs thérapeutiques, ils ne seront évidemment pas les mêmes…

Mais au fait, qui voudriez-vous être ?

Il existe un piège : celui de confondre l’affirmation de soi et l’affirmation de soi. Oui, vous avez bien lu…

La première concerne un projet dans lequel on voudrait s’affirmer pour être plus performant et ressembler à l’archétype de l’idéal de soi, "la meilleure version de soi" comme cela se dit aujourd’hui, comme s’il était logique de nous réduire à un état d’objet à mettre à jour. Évidemment, il existe de multiples formes de coaching très lucratifs et peu éthiques qui nous permettrons d’atteindre ce type d’objectif, vous pouvez en rire ou en pleurer par ici, ou par là. Seulement voila, où en serons-nous une fois les objectifs atteints ? Sommes-nous sûr que l’affirmation de soi est une affaire de réussite sociale ?

Parler du second type d’affirmation de soi implique un travail basé sur deux types de stratégie :

La stratégie cognitive et comportementale va permettre de réduire les mauvaises représentations de soi grâce à un cadre théorique facile à saisir pour comprendre comment le problème s’est développé. Cela permet de fournir des méthodes et des pratiques permettant de faire évoluer concrètement la situation.

La stratégie de relation d’aide va encourager un travail de vérité envers soi-même. C’est à dire de s’extraire des mensonges que l’on peut tous aisément se construire dans le but de mettre en arrière plan les blessures que nous avons cachées derrière notre petit doigts ou réparées avec des bouts de scotch. D’ailleurs, si elles étaient vraiment soignées, vous ne seriez pas en train de lire ces quelques lignes. Et puis quand on y pense, il est plutôt facile de se mentir dans la vie, toutes les illusions nous sont offertes, qu’elles soient à crédit, par procuration ou dans le joli pack de la « normalité » ou même dans la caricature de la la rébellion...

Finalement, l’affirmation de soi est une manière de soutenir sa position et d'assumer ses désirs, le but étant de passer de la place de spectateur de sa vie (objet) à celle d’acteur (sujet)

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